Chapitre 1: Née pour devenir personne

Tald’Ira était fatiguée. Allongée dans son lit, elle sentait tout son corps qui baigner dans la sueur. Le souffle rapide, elle regarda son lit couvert de sang. Demain, elle irait laver les draps. Le propriétaire les avait confection lui même et l'inspection se résumer à vérifier l'état des draps de lit. Et si jamais il les voyait dans cet état, il n’hésiterait surement à la jeter dehors. Or, de jours comme de nuit, les rues d’Aargus ne sont pas sûres. De plus, où pourrait-elle trouver un logement, aussi minable soit-il, à un prix si abordable ? Surtout que maintenant, elle n’était plus seule.

La nuit venait de tomber. La chambre, de forme rectangulaire, n’était pas plus grande que 4m sur 6 et formait l’unique pièce de cet appartement, servant à la fois de cuisine et de salon et possédant un plafond très bas. Normalement, une petite lampe servait d’unique moyen d’éclairage de la pièce. Seulement Tald’ira avait renoncé à payer l’électricité en plus de son loyer. Heureusement, les Twi’leks possédaient une très bonne vue la nuit et vivre dans le noir ne représentait pas de réels problèmes. De plus, le néon de la cantina d’en face éclairait faiblement la pièce par la seule fenêtre de la chambre.
Des tenues légères étaient dispersées un peu partout dans l’appartement. Des ustensiles de cuisines et des repas à moitié entamés ainsi que la peinture écaillée des murs et des tapis de sol déchirés, complétaient le décor désastreux de ce taudis.

C’est dans cet endroit quelque peu glauque que naquis une petite fille sans nom. Tald’ira ne voulait pas déclarer officiellement l’enfant. Et puis, elle ne pouvait pas la garder. Cette enfant lui coûterait trop cher pour le peu d’argent qu’elle gagnait. Elle devait s’en débarrasser le plus tôt possible, et devait ainsi évité de trop s’y attacher.
Epuisée par tout les efforts qu'elle à du fournir pour donner naissance à un enfant dont elle regrettait déjà l’existence, Tald’ira ne voulait plus qu’une chose : dormir. Cette idée parti aussi vite qu’elle était arrivée, balayer par les pleurs et les cris incessants de la petite Ruthian qu’elle venait de mettre au monde.

Tald’ira agrippa son enfant au niveau de ses aisselles et se mis à secouer frénétiquement la petite chose fragile.

« Tait toi, petite. Tait toi ! » Supplia la jeune femme à vois basse.

Les cris en eux-mêmes ne gênaient pas la jeune Twi’lek, mais les murs n’étaient pas très épais, et tôt ou tard, un des voisins risquait de…

« C’est bientôt fini tous ce bruit ?! » Hurla Zennk Aan, le Zabrak d’à côté, après avoir frappé contre le mur si fort que la Twi’lek cru qu’il allait s’effondrer.

Le stresse, la peur, la colère, la tristesse, Tout ceci mélanger aux pleures plaintif de la nouvelle venue poussa la femme à pousser un hurlement de désespoir.

« ÇA SUFFIT! »

Et soudain, le calme absolu, comme par miracle. Tald’ira n’en revenait pas. Même la rue en face de sa chambre était devenue étrangement silencieuse. Aucun signe du Zabrak, aucune plainte de son enfant, plus rien. Elle regarda la petite fille qui à son tour la regarda avec de grand yeux rond, comme si elle avait été surprise de la réaction de sa mère. La jeune femme serra alors sa fille contre elle, et se mis à sangloter.

« Qu’est ce que je vais faire de toi ? »