Tald’Ira repensa longuement aux dernières paroles du Nemoidien après que celui-ci ai quitté sa chambre. La meilleure solution qui s’offrait à elle était de se débarrasser de sa fille. Ainsi elle ne devrait plus payer le supplément exigé par le propriétaire et pourrait continuer sa vie comme si tout cela n’était qu’un mauvais rêve. Mais comment vivre avec la mort de son enfant sur la conscience ? Non, elle ne pouvait se résoudre à tuer sa petite fille. Il ne restait alors plus qu’une seule chose à faire.
Elle se leva brusquement, oubliant un instant qu’elle tenait toujours son enfant dans ses bras. La gamine s’était endormie, la réveiller était une très mauvaise idée. Tald’Ira allongea sa petite fille sur le lit avant de se rendre dans un coin de la pièce qui servait de cuisine. Elle manqua de trébucher plusieurs fois en esquivant les monticules de déchets qui recouvraient le sol de la pièce. Comment se fait-il que cette crapule de Nemoidien n’ai rien dit au sujet du désordre qu’il y a dans cette chambre pensa t-elle. Elle eu la réponse en repensant à leur conversation. Il était sans doute trop aveugler par la raison de sa visite. L’argent avait le don de rendre certaines personnes particulièrement stupides. Et aussi particulièrement chanceuse dans son cas. L’entrée était le seul endroit de cette pièce à être dégagée. S’il avait trébuchet sur un plat, un déchet, il se serait vite rendu compte de la crasse qui régnait chez elle. Et la jeune Twi’lek aurait pu se faire expulser. Il va falloir que je range tout ça avant sa prochaine visite.
Une fois dans la cuisine, qui se situait dans le coin de la pièce opposé au lit, elle s’accroupie en prenant appuis sur un seul genou et fit coulisser une porte du meuble. Derrière tout un tas d’objets de cuisine et autre, qu’elle sorti d’un mouvement de bras, se trouvais une boite contenant 10 ans de pourboire et d’heures supplémentaire qu’elle avait mis de coté pour quitter cette horrible planète.
Jusqu’ici son travail de serveuse de nuit à la cantina (une chance qu’elle ait accouché son seul jour de congé) lui permettait de payer son loyer et sa nourriture. C’est pourquoi elle mettait de coté l’argent des consommateurs satisfaits de son service. Mais maintenant qu’il y avait deux bouches à nourrir et surtout deux loyer à payer, elle allait avoir besoin d’un coup de main. Elle décida donc de sacrifier ces 10 années de dur labeur, ainsi que son rêve le plus cher, pour une enfant qu’elle ne pouvait se résoudre d’abandonner.
Après avoir comptée les crédits qu’elle avait mise de coté, Tald’Ira fit un rapide calcul mentale. La somme d’argent économisée était particulièrement importante et elle lui permettrait de vivre avec son enfant pendant un bon bout de temps. Sans compter les futurs pourboires qu’elle recevra. Bien que cela constitue une rentrée d’argent très variable (il y a des jours avec, et des jours sans), elle n’était pas négligeable. Tald’Ira se résolu à ne plus faire d’heures sup. Elle allait devoir s’occuper de sa fille pendant la journée et travailler de nuit. Et dormir quand faire se peux. Elles allaient avoir la paix pour un long moment. En tout cas, si rien ne change entre temps.
La nuit commençait à tomber et son réveil lui rappela qu’il était bientôt l’heure de partir travailler. Après un long soupir, elle alla s’assurer que sa petite fille soit endormie profondément. Demain, elle irait chercher des somnifères pour être sure que la gamine ne se réveillerai pas pendant son absence. Tald’Ira enfila une de ses nombreuses « tenue de travail » et sorti de la chambre pour aller à la cantina. Sur la courte distance qui séparait son domicile de la cantina, elle ne pu s’empêchée de prier Kika’Lekki, la déesse Twi’lek, de veiller sur son enfant. Juste pour une nuit du moins.