Une nouvelle recrue (3ième partie)

(6 ans après le TC)

Quand Trevik pénétra dans le vaisseau de contrebandiers, l'odeur si familière lui donna des nausées. Les corps croupissaient sur le planché maculé de sang et la fumée permettait de voir difficilement à plus de deux mètres en avant de soi. C'est en se dirigeant vers la capsule de pilotage que la sensation de tristesse tissée de colère se faisait plus intense. Lok était là, à ses pieds. Il avait à peine vieilli, mais ses blessures le rendaient un peu plus difficile à reconnaitre. Trevik s'agenouilla au sol et fixa Lok dans les yeux. Jamais sa soif de vengeance n'avait été si forte.

- “Alors tu va m'aider oui ?!” ,cria Lok. “Tu vois bien que je ne peux pas me lever. Je te propose un marché.”

- “Un marché ?” répondit Trevik. “Tu n'as vraiment aucune idée de qui je suis et de ce que je suis venu faire n'est-ce pas ?”

Lok hésita quelques secondes, puis, réalisant ce qui allait se passer, fit un geste pour saisir son pistolet resté dans son dos. Trevik retint le bras du Zabrak et saisit l'arme. Il la braqua a quelques centimètres de la tête de l'homme qui retint son souffle. Le jedi sans hésiter un instant appuya sur la gachette... plusieurs fois.
“Même ta mère ne te reconnaitra pas maintenant, fils de pute” dit Trevik à voix haute.
Après s'être calmé, Trevik chercha quelques objets de valeur qui auraient pu être resté dans le vaisseau et retourna dans son défendeur. L'alerte de proximité du radar retenti soudainement.



Voilà bientôt deux ans que Trevik avait atterrit en ce lieu hostile. Presque deux ans qu'on l'avait secouru. Les capitaines de la garde du spatioport se succédaient presqu'à chaque mois et Trevik du apprendre à survivre seul. Il pouvait faire plusieurs petites choses contre des crédits: laver les chiottes de la base militaire, réparer et maintenir des circuits électroniques basiques et même aider certain téméraires qui s'étaient improvisés fermier dans les ruines, malheureusement parfois hautement toxiques, de la planète. Pour passer le temps, le jeune homme s'adonnait à regarder les navettes aller et venir au spatioport. “Si seulement je pouvais sortir de ce trou” pensait-il.

Ce jour là Trevik était entrain de chercher du travail dans les hangars quand il fit la rencontre d'un jedi.
“Bonjour monsieur ! Z'avez besoin d'aide sur votre vaisseau ?” demanda Trevik à l'homme étrangement vêtu d'une robe.

Le jedi lui sourit en lui mettant amicalement la main sur l'épaule.
- “Qu'avons nous là” dit-il en riant. “Et bien mon jeune ami, j'ai ici un droïde qu'y aurait bien besoin qu'on lui décrasse les circuits et d'un peu d'huile. Tu peux t'en occuper ?”
- “Bien sûr monsieur, tout de suite monsieur” répondit Trevik en s'activant sans attendre.

Après quelques heures concentré à son travail, Trevik se releva pour s'étirer. En levant les bras vers le plafond il remarqua l'étrange homme dans le coin de la pièce, assis sur le sol, les yeux fermés. Il approcha prudemment et, comme s'il avait peur de le déranger, le regarda sans dire un mot. Le jedi avait sentit qu'on le regardait et parla sans ouvrir les yeux.
- “Tu as fini mon jeune ami ?” demanda-t'il d'une voix douce.
- “o..oui monsieur !” répondit Trevik en sursautant. “Mais, que faites-vous ?”
- “Et bien je médite” répondit le jedi. “Je suis un jedi, les jedi méditent... entre autre” lui dit-il d'un ton un peu moqueur.
- “Oh... je sais faire ça” dit Trevik en s'asseyant devant le jedi.

Il ferma les yeux puis se laissa entrer dans un merveilleux état de détente. Le jedi avait ouvert les yeux et c'est lui qui regardait maintenant Trevik, il venait de sentir en lui une étincelle de la force.
- “Écoutes moi jeune homme, je m'appelle Kalaas. J'ai besoin d'un aide mécano durant mon voyage, que dirais-tu de venir avec moi sur Tython ?”
- “Euh, oui bien sûr monsieur !!” répondit le garçon qui n'en croyait pas ses oreilles et qui ne pouvait pas laisser passer un opportunité de quitter Taris.
- “Kalaas... appelles moi maître Kalaas”

A suivre...