1.ALPHERIDIES

Les gémissements et les pleurs avaient cessés à présent, et tout était calme, comme si la maison s'était transformée en une immense tombe.
Le ciel rouge s'étalait désormais à l'horizon et le soleil, timidement, sortait de son long sommeil, comme pour accueillir la venue d'un nouvel être.
La nouvelle se répandit rapidement dans les environs, Pilma Nor, s'était éteinte, ainsi naquit Eléa Nor.
Le temps aidant à panser la blessure que lui avait infliger la perte de son épouse, Badok prit soin de sa fille du mieux qu'il put tout au long de ses jeunes années.
L'accompagnant à chaque pas qu'elle faisait, pour chaques mots qu'elle prononçait.
Plus les années passaient et plus Eléa ressemblait à sa mère, aussi bien par son physique que son insouciance. Ses cheveux, aussi sombre que les profondeurs des océans d'Alpheridies, brillaient d'une légère teinte
bleutée quand le soleil frappait sa jolie peau satinée. Il émanait d'elle une joie de vivre et une innocence peu commune pour une époque si sombre.

Le conflit entre les Sith et la République gagnant de l'importance, son père avait tout fait pour la tenir à l'écart de tout les troubles qui gangrainaient la galaxie.
Peut être voulait il se convaincre lui même d'un avenir plus radieux pour sa fille, mais plus les années s'écoulaient et plus un malaise grandissait en lui, comme si de terribles évènement allaient se produire, laissant derrière eux une empreinte inaltérable dans la galaxie entière.
Les dernières années que Badok et sa fille passèrent ensemble furent pleines de joie, mais, rien ne dure éternellement et Eléa elle même, malgrès son jeune âge sentait que quelque chose tourmentait son père.

- Papa? (demanda-t-elle)
- Oui mon enfant?
- Pourquoi es tu triste?
Badok regarda sa fille, soucieux.
- Car je sens que quelque chose de terrible risque de se produire dans la galaxie, dit il l'air songeur, je ressent une grande souffrance à venir.
- Tu as mal?
- Oui ma chérie, ici, répondit il en posant sa main sur sa poitrine. Mon coeur saigne à te laisser si jeune sur Alpheridies mais je vais hélas te quitter mon enfant, toi qui n'as plus qu'un parent le voila qu'il
s'en va à son tour.
(Eléa regarda les étoiles dans le ciel)
- Mes paroles sont dures et je le sais bien mais ne m'en veux pas je t'en prie.
- Je comprends Papa! dit elle avec un grand sourire, tu vas arrêter les méchants et tu reviens!
Au fond d'elle même, elle sentit bien que les choses n'étaient pas si facile.
Badok esquissa un sourire, il prit sa fille dans ses bras et regardèrent les étoiles jusqu'à l'aube.

Avant de partir, ce dernier, sentant qu'au fils des années sa fille possédait un lien de plus en plus puissant avec la Force, prit la décision de l'envoyer au Temple Jedi sur Coruscant, il contacta son vieil ami Galdo Vor, afin de servir de tuteur à sa fille lors de son voyage.
Eléa fit ses adieux à son père, grand était son chagrin mais rien ne transparaissait sur son visage, elle essaya de se montrer aussi forte et digne que son père aurait pu l'espérer.
Badok se retourna et lui dit:
- Nous nous reverrons bientôt mon enfant, je te le promet
Eléa une fois de plus, ne répondit rien, elle voulu croire son père, mais quelque chose en elle l'en empêchait, elle ne compris pas sur le moment ce qui pouvait la troubler.
Elle esquissa un timide sourire, prit la main de son père silencieusement et se retourna vers Galdo
Ce dernier lui posant une main amicale sur l'épaule lui murmura:
- Il est temps.
De la falaise la plus haute surplombant la ville, Galdo et Eléa regardèrent s'envoler la navette dans laquelle se trouvait Badok.
Plusieurs mois apres le départ de son père, Eléa su qu'il était temps pour elle également de quitter sa planète natale afin de partir pour Coruscant, afin de suivre sa formation de Jedi.
Elle se souvenait très bien des longues conversations que son père avait eu avec elle sur les nombreuses batailles qu'il avait pu livrer aux coté des Jedis, les aventures que son père lui racontait avant de s'endormir étaient encore très présentes dans son esprit, elle espérait pouvoir se montrer digne de son père afin qu'il soit fier d'elle lorsqu'il reviendrait.